Souvent, pour décrire le tempérament d’un baron de la politique, on parle d’un vieux lion à la puissance rugissante. Pour qualifier Jean-Claude Gaudin, on évoquait volontiers un lion affable, cajolant, tant il mettait en avant sa jovialité désarmante. À tel point que même ses adversaires les plus féroces le disaient “intouchable”. Les éventuels prétendants à sa succession en convenaient: pas question de l’attaquer directement. Jean-Luc Mélenchon expliquait ce phénomène par un constat. Partout où il allait dans la cité phocéenne, “la municipalité était critiquée, mais pas le maire”. Seul Renaud Muselier, son ancien dauphin – qu’il n’adouba pas, bien au contraire – avait osé critiquer le “mauvais maire”, et ses “deux mandats de trop”. Sans émouvoir grand monde. Lire la suite « Marseille, le lion est seul »