Macron et Sarkozy, les dessous d’une étrange amitié
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le second souffle de Jupiter
Emmanuel Macron n’a pas changé. Jupitérien il était, jupitérien il reste. Mais avec un bouclier à Matignon… Lire la suite « le second souffle de Jupiter »
Le Pen, la politique en héritage
Le titre choisi par LCI est très juste, au Front national, devenu Rassemblement national, il faut s’appeler Le Pen pour prétendre tenir les rênes du mouvement. Mais cela ne suffit pas pour capter l’héritage. Lire la suite « Le Pen, la politique en héritage »
D’irrespect en irrespect, la déconsidération française déborde à nos dépens

La phrase a tout l’air d’un aveu d’impuissance exaspéré : « J’en ai assez que les gens ne se sentent pas concernés par ce qui est dit, y compris quand le président de la République dit quelque chose… » Devant les élus du Grand Est, Emmanuel Macron s’agace. Lire la suite « D’irrespect en irrespect, la déconsidération française déborde à nos dépens »
Ni haine, ni déni, combattre l’antisémitisme, le racisme, l’intolérance et la violence avec nos valeurs

Dès le premier jour de mobilisation des Gilets Jaunes, le 17 novembre, autour de ronds-points, ont été tenus des propos racistes, visant des personnes noires. Des incidents isolés « dit-on ». Le 1er décembre, à l’Arc de Triomphe, plusieurs personnes masquées frappent un policier à terre, dégagé par d’autres gilets jaunes. Une violence issue d’une minorité, « dit-on ». Ce même jour, Dieudonné enfile l’étendard fluo et prend la pose avec les manifestants. Il ne représente que lui-même, « dit-on ». Le 22 décembre, le chant qu’il a propagé, « la quenelle », Lire la suite « Ni haine, ni déni, combattre l’antisémitisme, le racisme, l’intolérance et la violence avec nos valeurs »
la démocratie est-elle compatible avec l’anonymat

Hier soir, des voitures ont brûlé devant le siège du journal le Parisien. Qu’il s’agisse d’un incendie volontaire ou accidentel, la lecture des échanges sur Twitter à ce sujet était saisissante. D’un côté, ceux qui s’indignaient, à juste titre, d’un nouvel acte violent et dangereux contre la presse. De l’autre, ceux qui banalisaient et justifiaient, parfois, cette forme d’action. Avec une virulence et une haine d’autant plus fortes qu’elles émanent de comptes anonymes.
Au terme de sept samedis de mobilisation, force est de constater que le nombre des gilets jaunes présents sur le terrain faiblit. Le constat « quantitatif » est indiscutable, même si, sur le plan « qualitatif », personne ne prétend que la crise révélée par le mouvement est résolue.
Pour autant, alors que reflue la vague jaune, les cailloux qu’elle a charrié restent sur la grève. Des actions violentes contre les structures de notre société et des agressions verbales ou physiques contre leurs représentants : les responsables politiques, et le premier d’entre eux, le président de la République ; une préfecture et ses employés ; les forces de l’ordre au contact des manifestants et qui exercent leur mission au nom de la société ; ou contre les médias qui rendent compte du mouvement. Des slogans ou des gestes (la quenelle) xénophobes, racistes, antisémites et vantant la volonté de détruire le « système », autrement dit notre organisation démocratique.
Les gilets jaunes s’exprimant dans les médias balaient ces actes condamnables en les renvoyant à des gestes minoritaires, non assimilables à l’ensemble du mouvement, sans pour autant exclure leurs auteurs inconnus. Le propre de ce mouvement étant que personne ne rejette personne, car le rassemblement n’appartient à personne. Le mouvement des gilets jaunes est anonyme. Personne ne le représente, ou à l’inverse, tout le monde le représente. Personne ne peut prétendre le diriger. Personne ne souhaite, d’ailleurs, endosser publiquement cette responsabilité.
Né sur les réseaux sociaux, le mouvement des gilets jaunes en a adopté la principale facilité : l’anonymat. La première caractéristique de ce mouvement, décrit comme protéiforme, est en réalité qu’il est anonyme, sans responsable, et par conséquent irresponsable. Deux qualités appréciables du point de vue de ceux qui se sentent les oubliés de l’action publique, accablés par des élites qui les ignorent. L’anonymat a un goût de vengeance. Il permet de se sentir aussi irresponsable et impuni que sont soupçonnées l’être les élites honnies. Le terme a été repris pour qualifier un ancien collaborateur de l’Élysée, alors qu’il est poursuivi par la justice et soumis à un contrôle judiciaire. La revanche de l’impunité génère des actions violentes à visage masqué, dans l’anonymat du groupe.
La propagation en masse de fausses informations sur les réseaux sociaux a déjà soulevé cette problématique. L’identité de l’émetteur constitue la première étape de la crédibilité d’une information. Les médias dits « traditionnels », visés par les manifestants, sont des médias identifiés dans lesquels travaillent des journalistes professionnels qui signent leurs articles. A contrario, les réseaux sociaux permettent à des personnes cachées sous pseudo ou à des robots créés par des humains masqués d’agir comme des journalistes ou des citoyens supposés identifiables, mais qui en réalité ne le sont pas. L’effet masse crée la crédibilité d’une fausse information. L’anonymat autorise l’irresponsabilité. Il décuple l’expression de toutes les haines et de toutes les violences. Aussi choquante que soit cette évolution, elle est un fait qui s’impose à notre société.
L’enjeu soulevé par le mouvement des gilets jaunes n’est pas seulement celui d’une crise économique, sociale et politique, il est celui de la résistance des démocraties aux pièges de l’anonymat et de l’irresponsabilité.
Lucidité, analyse et adhésion

J’ai participé aujourd’hui sur LCI à un échange autour de l’évolution du mouvement des gilets jaunes. J’y ai notamment constaté que, parmi les organisations politiques, le mouvement de Marine Le Pen était celui qui avait su le mieux tirer profit de l’exaspération sociale qu’il exprimait Lire la suite « Lucidité, analyse et adhésion »
Gilets jaunes : le risque opportuniste

Le mouvement spontané atteint ses limites. Parti de partout en France, arrivé aux Champs-Élysées, le mouvement des gilets jaunes se heurte aux opportunismes les plus divers.
En plus de ceux qui n’arrivent plus du tout à joindre les deux bouts, le mouvement « originel » exprimait le ras-le-bol d’une France qui a construit toute seule un fragile équilibre de vie, en périphérie des grandes villes et en périphérie de la politique. Un équilibre rompu par une politique fiscale ressentie comme injustement répartie à son détriment. Le gilet jaune de l’automobiliste symbolise cette volonté d’être vu, identifié et considéré par le pouvoir national. Cette France-là rejoint celle qui avait voté non au Traité européen en 2005 et qui avait eu le sentiment que son vote n’avait pas été respecté. En 2018, le mouvement se méfie toujours des institutions. Il rejette tous les intermédiaires, qu’ils soient politiques ou syndicaux.
Depuis le week-end dernier, plusieurs actions, violentes, racistes, homophobes ont jeté une ombre sur le positionnement des gilets jaunes sans qu’il soit pour autant assimilé à ces actes inacceptables.
L’appel à venir sur les Champs-Élysées aura-t-il raison du mouvement ?
L’hypothèse existe. Il apparaît évident qu’une minorité s’est organisée pour en découdre avec les forces de l’ordre. Cette minorité, désignée comme l’ultra-droite par le ministre de l’Intérieur, sait très bien que les images d’affrontements violents, de véhicules incendiés sur les Champs-Élysées fragiliseront le pouvoir honni. L’origine de leur mobilisation n’est pas née avec la taxe gazole. Leur but originel est la contestation du pouvoir dans son essence démocratique.
Ces opportunistes ont ouvert la voie à d’autres opportunistes livrant bataille à visage découvert, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. L’un comme l’autre prétend incarner le peuple. Alors qu’ils avaient dû se tenir à l’écart du mouvement la semaine dernière, les actions spectaculaires des Champs-Élysées leur ont permis de rattraper le mouvement et de reprendre à leur compte le discours anti-Macron des manifestants. La présidente du RN profitent des violences pour renforcer son profil de leader ferme sur les questions de sécurité. Les élus La France Insoumise peaufinent leur posture en collant au plus près de la colère populaire en défilant aux milieu des gilets jaunes.
Bien des gilets jaunes « originels » sont restés toute la journée sur les Champs-Élysées pour tenter de montrer une autre image, pacifique, de leur mouvement. Cette tentative était vaine. Ils ont oublié, ou ignoraient le fait qu’une manifestation non déclarée, sans interlocuteur, s’expose inéluctablement à ces débordements.
En refusant de s’organiser, le mouvement des gilets jaunes a pris ce risque. Doit-il pour autant être assimilé à ces débordements ?
Emmanuel Macron peut en avoir la tentation. Il lui suffirait de pointer la récupération des extrêmes, de droite comme de gauche, pour poser une équation électorale d’une évidente simplicité : « moi, ou le chaos ».
Mais il ne ferait que creuser le fossé entre le peuple français et ses dirigeants. C’est à dire l’inverse de ce pour quoi lui-même et les députés En Marche! ont été élus.
Info et réseaux sociaux, le nombre est-il gage de fiabilité?

Vraies ou fausses, la diffusion massive d’informations sur les réseaux sociaux s’appuie sur deux recettes règles simples.
1/ susciter très vite un très grand nombre de partages, Lire la suite « Info et réseaux sociaux, le nombre est-il gage de fiabilité? »
Édouard Philippe entend les gilets jaunes, mais il en reste là

C’est vrai, dimanche soir au 20 heures de France 2, Édouard Philippe n’a rien dit de nouveau. Il n’avait pas de mesure spectaculaire à offrir aux gilets jaunes.
Aurait-il dû s’abstenir d’aller à la télévision sous prétexte qu’il n’avait pas d’annonce à faire ? Pas le moindre million à distribuer ? Pas la moindre mesure fiscale à annoncer ? Lire la suite « Édouard Philippe entend les gilets jaunes, mais il en reste là »